Nous sommes le mardi 23 avril

Les milieux naturels

      1.la prairie:

Peu transformée depuis le début du siècle la prairie marchoise ceinturée de murs de pierres a conservé la plupart de ses chênes pédonculés. Là où paissaient les moutons se trouve maintenant une collection de chênes botaniques. Dans un coin, subsiste un ancien abreuvoir à mouton qui ne tarit jamais, vestige d’un passé agricole.
La prairie pousse sur un sol pauvre et acide. Elle est tondue fin juillet après la floraison des fleurs et des graminées sauvages. L’herbe est ramassée à la main pour éviter l’enrichissement du sol en matière organique et la prolifération des graminées. Cette gestion de l’entretien permet de conserver l’esprit agricole de cette parcelle et la biodiversité d’insectes et de la flore.

      2.la hêtraie à houx:

La hêtraie à houx est le stade ultime de la forêt tempérée, stade climatique, c'est-à-dire stable et abouti. Seuls les houx (Ilex aquifolium) et les plantules de hêtres (Fagus sylvatica) survivent à l’ombre épaisse de son feuillage. Quelques mousses, les anémones sylvie (Anemone nemorosa) et les fougères peuvent y prospérer. Le hêtre s’est étendu partout où la pluviométrie dépasse 800mm. Ses troncs élancés de 25 à 30 mètres rappellent les piliers de cathédrale. Il commence à produire des fruits (faines) vers 60 ans et fructifie tous les deux ans. Les faines sont une aubaine pour une faune variée (sangliers, écureuils, pigeons, pinsons…). Une fois mort, le hêtre héberge une centaine d’espèces d’insectes qui se succèdent suivant le processus de dégradation du bois. Le pic noir a une préférence pour le hêtre où il creuse sa loge de reproduction qu’il occupe plusieurs années. Quand il la délaisse, la chouette hulotte, le pigeon colombier, les chauves souris, parfois guêpes et abeilles s’y installent.

      3.la mare:

Créée en 1980 la mare est un écosystème qui abrite une fascinante diversité d’insectes, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de plantes d’eau telles que des iris, nénuphars, pétasites et joncs. Pour l’enfant comme pour l’adulte qui la contemple, la mare est une source inestimable d’émerveillement et de plaisirs. Ses intérêts ludiques, pédagogiques, scientifiques ou écologiques en font un support idéal pour mener des activités de découverte, de compréhension et de protection de la nature. Leur richesse, leur histoire et malheureusement leur disparition progressive justifient leur protection. Miroir calme ou irisé au fil des saisons, elle reflète le ciel et les arbres environnants. Sur la berge des cyprès chauves de Louisiane (Taxodium distichum) plongent leurs racines dans l’eau.

      4.la lande à bruyère:

Derrière la mare un sentier grimpe vers le paysage naturel de la colline qu’il contourne. Il traverse une végétation indigène de bruyères (Erica cinerea et Calluna vulgaris) et de genêts (Genista pilosa) qui s’installa après qu’un incendie ravagea le lieu en 1994. Un travail patient de restauration de cette lande à bruyère a été entrepris et aujourd’hui elle représente un bel exemplaire d’une lande sub-atlantique typique de cette région au début du siècle et qui rappelle les paysages peints autrefois par les artistes post impressionnistes de l’école de Crozant (1850-1950). Ecologiquement ce milieu est important car il supporte une variété d’insectes spécifiques à cet écosystème.

      5.la rivière:

Affluent de la Creuse, la Sédelle est un torrent tumultueux ou une calme rivière suivant les saisons. Ici nous trouvons la nature dans toute sa beauté et la rivière qui a inspiré le jardin. Ses berges abritent l’osmonde royale (Osmunda regalis), l’orchidée (Orchis mascula), la salicaire (Lythrum salicaria), la chasse-bosse ( Lysimachia vulgaris), l’iris ( Iris pseudacorus) et donnent asile à de nombreux insectes, batraciens, reptiles, rongeurs et oiseaux ainsi que la discrète loutre.

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